Troubles alimentaires

Si vous êtes aux prises avec un trouble psycho-alimentaire, ne restez pas seul(e)

Brisez votre isolement en communiquant avec une intervenante de la Clinique psychoalimentaire. Qu’il s’agisse d’obtenir de l’information ou de l’aide, notre équipe de professionnelles est à votre service. Les membres de notre équipe vous accueilleront dans votre épreuve et vous accompagneront dans votre démarche de rétablissement et de transformation.

Femme qui se met de l'eau sur les cheveux

MÊME SI L’ON N’A PAS UN TROUBLE ALIMENTAIRE DIAGNOSTIQUÉ, LA RELATION QUE NOUS ENTRETENONS AVEC LA NOURRITURE N’EST PAS TOUJOURS SIMPLE.

Nous sommes bombardés par d’innombrables conseils, souvent contradictoires, pour « bien » manger. Combien de fois dans votre vie vous êtes-vous imposé des privations ou avez-vous mis en place des interdits afin de contrôler votre poids? Les régimes amaigrissants favorisent la restriction, qui engendre un jour ou l’autre des pertes de contrôle alimentaire. Ces pertes entraînent des prises de poids qui, elles, font parfois sombrer vers un trouble alimentaire plus sévère. On est donc clairement dans un cercle vicieux ! Pour en sortir, une « réadaptation » alimentaire et parfois psychologique devient alors nécessaire.

Dans la nouvelle nomenclature officielle du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-V), on décrit maintenant sous la rubrique « troubles des conduites alimentaires » trois entités cliniques différentes: l’anorexie mentale, la boulimie et le trouble d’accès hyperphagique. À celles-ci s’ajoute une 4ième entité, présentée dans les termes de « troubles des conduites alimentaires non spécifié » caractérisées par le fait qu’ils ne répondent pas à tous les critères établis pour définir l’anorexie, la boulimie et le trouble d’accès hyperphagique.

Les troubles alimentaires comprennent donc différents degrés de gravité, certains étant classés, d’autres ne l’étant pas. Les troubles alimentaires représentent souvent la pointe du « iceberg », au sens où ils sont souvent le résultat d’une mauvaise estime de soi, d’un sentiment d’impuissance ou une mauvaise gestion des émotions. De plus, ils relèvent fréquemment de problèmes familiaux ou peuvent encore résulter de mauvaises habitudes alimentaires. « Mieux vaut consulter plus tôt que trop tard ! »

les divers troubles alimentaires

Anorexie signifie perte ou diminution de l’appétit. Bien que l’absorption de nourriture soit nettement réduite, elle ne l’est pas en raison d’un manque d’appétit ou d’un moindre intérêt pour la nourriture. Au contraire, les personnes aux prises avec ce désordre alimentaire sont terriblement préoccupées par la nourriture et par le fait de manger.

L’anorexie est un problème sérieux qui met en danger la vie de ceux qui en souffrent. De fait, elle engendre la perte d’au moins 15% de la masse corporelle. Elle est accompagnée d’une peur intense de prendre du poids ainsi que d’une déformation importante de la perception de l’image corporelle.

La boulimie est un autre désordre alimentaire qui peut mettre la vie en péril. Elle est caractérisée par des épisodes répétitifs d’hyperphagie (absorption excessive d’aliments), associés à différentes formes d’élimination telles les restrictions alimentaires, les vomissements, l’exercice excessif, l’utilisation de laxatifs ou de diurétiques. Les personnes aux prises avec la boulimie sont généralement de poids normal ou n’excèdent que de quelques livres leur poids santé. On remarque également que ce dernier a tendance à fluctuer. Les crises de boulimie se déroulent secrètement, l’isolement permettant la perpétuation du cycle boulimique destructeur.

L’hyperphagie boulimique se caractérise par des épisodes d’orgies alimentaires accompagnées de sentiments de culpabilité et de honte. Par contre, ces épisodes ne sont pas suivis de comportements compensatoires (comme un excès d’exercice pour gérer son poids et son apport calorique), ce qui distingue ce trouble de la boulimie. De 30 % à 50 % des gens obèses, soit environ 10 % de la population en général, souffriraient d’hyperphagie boulimique.

La préoccupation excessive à l’égard de son poids, les régimes amaigrissants et la dépression sont associés à ce syndrome. En comparaison aux autres troubles alimentaires, les hommes représentent une assez forte proportion des personnes souffrant d’hyperphagie.

L’orthorexie est un désordre alimentaire qui part généralement d’un intérêt normal pour une alimentation saine, puis qui se développe en une obsession par rapport à  l’alimentation et aux aliments qui en consiste. Cette obsession est caractérisée par des comportements envahissants, tels qu’une planification alimentaire exagérée et une préoccupation excessive par rapport au contenu nutritionnel des aliments, menant ainsi à une santé psychologique grandement affectée.

« NOUS AVONS TOUS BESOIN D’UN ESPACE SÉCURITAIRE AVANT D’ENTRER DANS LES PROFONDEURS »

Josée Guerin
Présidente et fondatrice

VOUS NE SAVEZ PAS PAR OÙ COMMENCER?

Si vous souhaitez consulter mais n’êtes pas certain(e) du type de service qu’il vous faut, lisez les énoncés ci-dessous et identifiez la catégorie à laquelle vous vous identifiez davantage. Notez qu’il est fréquent d’avoir besoin/envie de recevoir plusieurs services!

NUTRITION

  • J’ai de la difficulté à distinguer mes signaux de faim et de satiété.
  • Je me préoccupe beaucoup de ce qui se trouve dans mon assiette et je compare avec celle des autres.
  • J’évite certains événements sociaux orientés autour de la nourriture.
  • Je mange différemment en présence d’autrui.
  • Je me pèse souvent et cela m’apporte des émotions désagréables.
  • Je compense mes apports alimentaires avec un jeûne ou un exercice physique par exemple.
  • Je catégorise les aliments comme bons ou mauvais.
  • J’ai plusieurs règles alimentaires (ex: je m’interdis certains groupes alimentaires, je m’impose un horaire stricte de repas, je m’impose des portions réduites de certains aliments, etc.).
  • Je ressens de la culpabilité face à mon alimentation ou ma pratique d’activité physique.
  • J’évite de manger certains aliments riches en sucres, gras ou calories.
  • Je vis plus de stress que de plaisir dans l’acte de manger.
  • Je mange parfois beaucoup de nourriture pour apaiser certaines émotions inconfortables.
  • Je mange très vite, mastique peu et je suis distrait(e) lors des repas.
  • J’aimerais inclure plus d’aliments nutritifs, qui me font sentir bien dans mon quotidien.
  • Je change mon alimentation et/ou ma pratique d’activité physique pour essayer de modifier l’apparence de mon corps.
  • Je ne sais plus quoi/quand manger ou à quelle ressource me fier pour savoir quoi faire.

PSYCHOTHÉRAPIE

  • Mes préoccupations alimentaires et/ou corporelles affectent plusieurs sphères de ma vie.
  • Je veux apprendre à mieux gérer mes émotions.
  • Je veux comprendre les sources psychologiques et émotionnelles profondes à l’origine des symptômes et comportements problématiques.
  • Je suis prêt(e) à m’investir régulièrement dans un processus pouvant être émotionnellement difficile et qui peut prendre du temps.
  • Je désire des changements au niveau des attitudes, des comportements, des manières de penser ou de réagir.
  • Je veux mieux me comprendre en tant que personne.
  • Je veux mieux faire face à des obstacles actuels et futurs.
  • Je veux prévenir les rechutes.
  • J’ai déjà fait des démarches en psychothérapie et suis prêt(e) à entamer des démarches pour cette problématique.

THÉRAPIE EN RELATION D’AIDE

  • J’ai besoin d’un espace d’écoute et d’accueil.
  • Je veux parler des défis vécus au quotidien.
  • Je veux recevoir un accompagnement relationnel et affectif pour me soutenir dans mes défis actuels.
  • Je veux mieux me connaître: la façon dont je fonctionne en relation, les peurs qui m’habitent, mes besoins.
  • Je suis prêt(e) à m’investir régulièrement dans un processus pouvant être émotionnellement difficile et qui peut prendre du temps.
  • Je veux m’accueillir dans l’ici maintenant.
  • Je veux améliorer ma connaissance et mon acceptation de moi-même.
  • Je veux reconnaître mes fonctionnements satisfaisants ou insatisfaisants en relation.

PSYCHOÉDUCATION

  • J’ai besoin d’un suivi encadrant.
  • J’ai envie de recevoir plus d’information sur l’enjeu vécu pour mieux me comprendre.
  • J’aime travailler avec des outils pour progresser dans mon traitement.
  • J’ai besoin de moyens concrets pour m’accompagner dans ma souffrance.
  • Je souhaite identifier les déclencheurs des comportements problématiques vécus.
  • Je veux me sentir autonome mais soutenu dans mon cheminement.
  • Je sens que mes comportements sont mésadaptés et nuisent à mon fonctionnement global.